La promenade artistique offre aux visiteurs une expérience unique et interactive avec les œuvres, dans cette « forêt enchantée ». Les promeneurs peuvent prendre place sur un banc Spaghetti (Double Talk, Pablo Reinoso), pénétrer dans un cabinet de curiosités niché dans les sous-bois (The Dark Museum, Mark Dion), ou dans une théière d’envergure digne d’un conte de fée (Pavillon de thé, Joana Vasconselos).
Les oeuvres viennent orner différents espaces de ce parc historique : du bassin de Chalais (L’invisible, Julien Berthier; Lentilles flottantes, Marta Pan) à la Grande Perspective datant du XVIIème siècle (Alphabet Sociopolitique, Jacques Villeglé; Chromosaturation pour une allée publique, Carlos Cruz Diez).
Elles forment également un bestiaire fantastique propice au rêve : un caméléon-toboggan gigantesque (Ask the Animals and They Will Teach You, Jeremy Deller), un aigle aux ailes déployées (Pliny’s Sorrow, Johan Creten), ou encore des pigeons voyageurs inquiétants (Die Taubenpost, Adel Abdessemed).
C’est en 1960 que Marta Pan réalise sa première sculpture flottante. Les Lentilles flottantes présentées ici sont caractéristiques de la pratique artistique de Marta Pan. Leur aspect s’inspire des formes végétales et organiques chères à l’artiste – ici les lentilles. Présentées sur l’eau, que l’artiste considère comme son alliée, les sculptures se déplacent à un rythme lent, continu et naturel, selon les mouvements de l’eau du bassin, de la pluie et du vent. Ancrées, les Lentilles flottantes ont un périmètre de déplacement et ne peuvent se toucher l’une l’autre. À l’image de sa pratique artistique, la sculpture est à mi-chemin entre élément naturel et élément construit, épousant ainsi l’architecture du bassin de Chalais.