À l’occasion de la première édition de la MIRA Art Fair, la Galerie Mitterrand est heureuse de présenter Mon Ombre Après Minuit d’Agustín Cárdenas, sculpture de 2,5 mètres de hauteur qui sera installée dans les jardins de la Maison de l’Amérique Latine, du 18 au 22 septembre 2024.
L’œuvre Mon Ombre Après Minuit (1963), en bronze coulé à partir de l’original sculpté en bois, s’annonce comme autoportrait de l’artiste. Plate et frontale, aux contours angulaires et ponctuée par des zones évasées et arrondies, l’œuvre relève des questions d’identité liées aux origines afro-cubaines de l’artiste ainsi qu’à la genèse de son œuvre. En effet, le matériau, la technique et les caractéristiques formelles révèlent de l’intérêt de Cárdenas pour la sculpture non occidentale et, notamment celle de la culture Dogon de l’Afrique de l’Ouest. Le titre de l’œuvre semble découler d’un jeu surréaliste alliant les procédés plastiques aux procédés verbaux. En effet, il s’agit d’une pratique commune de ce mouvement par laquelle le spectateur ou l’artiste donnent une réponse subjective à l’œuvre terminée.
« Minuit fait disparaître les ombres, mais leur association dans le titre de la sculpture conjugue les tropes surréalistes du double et du royaume nocturne, tous deux intrinsèquement liés à l’inconscient, au cœur de la pensée et de l’iconographie surréalistes ainsi que source de leur création. » — Susan Power
Agustín Cárdenas est né à Matanzas, Cuba en 1927. Son œuvre fait corps avec la mémoire de ses origines latino-américaines et africaines mais échappe aux références grâce à sa force symbolique et à son extrême liberté. À travers le bois, le marbre mais aussi le bronze, l’artiste développe une œuvre poétique, courbe et sensuelle où se mêlent générosité organique, silhouettes allongées et formes abstraites. L’abstraction de sa grammaire formelle est presque toujours contrebalancée par une représentation figurative suggérée par les titres qu’il choisit. Totems, coquilles, femmes, couples, chevaux, portes, stèles... autant de sujets peuplés de symboles qui donnent à l’artiste des prétextes à conjuguer le verbe créer, à travers des formes variées.
Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections muséales telles que le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le Museo d’Arte moderna de Rome, le Museo d’Arte Moderno de Caracas, le Centre Pompidou à Paris, le Museo Nacional de Cuba, le Modern Art Museum à Tel Aviv, The Hakone open-air Museum au Japon.
