Claude et François-Xavier Lalanne: Lalanne
Depuis leur première exposition en 1962 chez Jeanine Restany, puis par la suite, chez Alexandre Iolas jamais les Lalanne n’ont exposé séparément bien que l’oeuvre de chacun soit tout à fait différente. Un fil sensible relie l’un à l’autre pour constituer à la vue du spectateur un harmonieux hommage à la nature et à la beauté. L’exposition qui leur était consacrée l’année dernière au Musée des Arts décoratifs à Paris (mise en scène par Peter Marino) en était une parfaite illustration.
Dans l’ouvrage que Daniel Abadie a consacré aux Lalanne (Edition Flammarion), ce dernier écrit que « le travail de Claude Lalanne, tout comme celui de François-Xavier Lalanne, possède d’évidence, sous la signature commune, son identité spécifique. Nulle confusion possible entre leurs approches si différentes de la sculpture – moulage et assemblage pour elle, dessin et construction pour lui – ni entre leurs univers – classique et architecturé pour François-Xavier, organique et baroque pour Claude. Pourtant, aux yeux du grand public, l’unité de signature a pendant longtemps suffi à rendre leurs oeuvres indissociables, comme sorties d’un unique moule.
Avec le grand succès de la vente de la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé le monde a découvert la place que les Lalanne occupaient auprès des deux collectionneurs et parmi les chefs d’oeuvres réunis au cours de leur vie. Associé aux plus grands noms de l’art moderne, l’oeuvre des Lalanne a ainsi été définitivement consacrée.
A la JGM. Galerie, Claude Lalanne expose des sculptures récentes qui témoignent de sa grande vitalité créative, il s’agit du Lapin de Victoire et de la banquette Hortensia. Une nouvelle table Williamsburg (mobilier créé à l’origine dans les années 80 pour le musée de Williamsburg) sera présentée au public pour la première fois. L’oeuvre de François-Xavier Lalanne sera présente à travers différentes sculptures comme le Singe aux Nénuphars et la Grande Ourse ainsi que par une oeuvre exceptionnelle, La Sauterelle, conçue en 1970 et éditée à deux exemplaires, dont l’une fait déjà partie de la collection du Duc d’Edimbourg.