Group Show: Movimientos

8 Septembre - 19 Novembre 2016 Temple
Vues de l'exposition
Communiqué de presse

Dans les années 50, des artistes fascinants tels que Lucio Fontana, León Ferrari ou encore Enio Iommi sont déjà très actifs sur la scène artistique argentine tandis que les fondateurs du mouvement MADI, Carmelo Arden-Quin et Gyula Kosice ont d'ores et déjà préparé le milieu artistique et intellectuel à une révolution esthétique après la signature de leur manifeste en 1949. Ces précurseurs ont joué un rôle essentiel dans la transmission de l'héritage des avant-gardes européennes aux nouvelles générations d'artistes argentins et sud-américains.

L'année 1955 constitue l'un des points de départ de l'esthétique cinétique puisque se tient l'exposition historique Le Mouvement à la Galerie Denise René à Paris, où sont présentées des oeuvres de Victor Vasarely, Yaacov Agam, Pol Bury, Alexander Calder, Marcel Duchamp, Jesús-Rafael Soto, Robert Jacobsen et Jean Tinguely. C'est à cette occasion que Vasarely publie le Manifeste Jaune qui énonce pour la première fois la notion de «plastique cinétique». Puis, en 1958, il réalise un voyage à Buenos Aires où il bénéficie d'une exposition au Museo de Bellas Artes.

À la suite de cette rencontre avec la scène artistique argentine, des liens profonds naissent entre Victor Vasarely et certains artistes à Buenos Aires défenseurs de l'idée du mouvement dans l'art, qui deviendra par la suite connu sous le nom de «Cinétisme» (précisément après l'exposition au Kunstgewerbemuseum de Zurich en 1960). Ainsi, ce sont tout d'abord les futurs fondateurs du G.R.A.V (Groupe de Recherche d'Art Visuel) avec Julio Le Parc, Francisco Sobrino et Horacio Garcia Rossi qui se rapprocheront de Vasarely et le rejoindront rapidement à Paris au début des
années 60.

Plus tard, d'autres artistes tels que Hugo Demarco, Luis Tomasello et Carlos Cruz-Diez, qui a suivi son grand ami Jesús-Rafael Soto du Venezuela à l'Europe, ont rejoint le mouvement cinétique à Paris. Ces échanges à travers l'Atlantique se sont enrichis au fil des années grâce à des artistes comme Antonio Asis, Sergio de Camargo ou Rogelio Polesello. L'Art cinétique s'est alors développé jusqu'à son point culminant, l'exposition au MoMA de New York en 1965, commencement d'un mouvement plus général que l'on appelle l'Op'Art.

Cette exposition souhaite ainsi rendre compte de la circulation des idées au sein du groupe cinétique et révéler, grâce à des oeuvres significatives, sa magnitude en se plaçant au coeur des années d'expérimentations et de découvertes. Cette richesse influence encore aujourd'hui certains artistes contemporains et permet au  mouvement de conserver modernité et résonnance.