Niki de Saint Phalle: Mythologie

6 Juin - 26 Juillet 2025 Temple, St-Honoré
Communiqué de presse
La galerie Mitterrand est heureuse de présenter une nouvelle exposition de l’artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle du 6 juin au 26 juillet 2025, sur l’ensemble de ses espaces à Paris.
 
Intitulée Mythologie, cette exposition réunit des œuvres des années 1960 à 2000 et aborde l’iconographie de l’artiste et explore les symboles qui la sous-tendent. Les Nanas restent l’emblème de Niki de Saint Phalle, cependant bien d’autres figures peuplent son œuvre. Animaux, monstres ou hybrides, ses personnages relèvent souvent de la mythologie et tendent à une double signification.
Le serpent en particulier occupe une place centrale dans l’œuvre de Niki de Saint Phalle. Motif récurrent du bestiaire de l’artiste depuis les années 60, il est à la fois associé au pêché et à la vie nouvelle, animal sauveur mais aussi bête maudite, son omniprésence appelle à une forme de transcendance de la violence des cauchemars et des traumatismes. Elle raconte : « Je suis née terrifiée par les serpents. Les serpents sont empreints d'un mystère envoûtant. Au zoo, j'aimais trembler devant eux. Pour moi, ils représentaient la vie, une force primitive indomptable. En fabriquant moi-même des serpents, j'ai pu transformer en joie la peur qu’ils m’inspiraient. Par mon art, j’ai appris à dompter et à apprivoiser ces créatures qui me terrorisaient. »
 
Issus de diverses traditions mythologiques, les sujets abordés par Niki de Saint Phalle sont imprégnés d’un imaginaire symbolique riche et foisonnant. Son œuvre convoque des références aux légendes grecques, égyptiennes, chrétiennes, ainsi qu’aux figures associées à l’ésotérisme. Ces iconographies multiples viennent nourrir un univers onirique singulier, au sein duquel l’artiste façonne peu à peu sa propre mythologie.
Chez Niki de Saint Phalle, la mythologie devient un outil de réappropriation : elle revisite des récits anciens, pour en proposer une relecture personnelle. En redéfinissant des mythes populaires, elle en fait le reflet de son expérience intime et de ses préoccupations, tout en leur insufflant de nouvelles significations. Son travail aborde ainsi des thèmes majeurs tels que l’émancipation des femmes ou la lutte contre l’injustice.
 
Le Jardin des Tarots, construit en Italie de 1979 à 1993, incarne de manière tangible l’univers mythologique propre à Niki de Saint Phalle. Inspirée de Gaudí, des jardins de Bomarzo ou encore du Palais du Facteur Cheval, Niki de Saint Phalle rassemble ici 22 sculptures monumentales, représentations des arcanes majeurs du Tarot de Marseille. Chaque œuvre, à la fois architecturale et sculpturale, incarne un aspect de sa vision personnelle du monde, mêlant symbolisme, spiritualité, et réflexion sur la condition humaine.
Parmi les œuvres présentées à la galerie, certaines sont des modèles réduits des œuvres monumentales du Jardin des Tarots. Tel est le cas de l’Arbre-serpents (1988), du Pendu (1988) ou encore Adam and Eve (1985).
 
La nature, les dragons, les monstres, les animaux de mon imaginaire artistique me
maintenaient en contact avec mes émotions d’enfant. En moi, l’enfant et l’artiste sont indissociables.[1]
 

L’oeuvre de Niki de Saint Phalle est actuellement exposée au Centre d’Art de Caumont et sera également mise à l’honneur dans l’exposition Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hultén, une coproduction entre le Centre Pompidou et le Grand Palais, à partir du 20 juin.

 
Née le 29 octobre 1930 à Neuilly-Sur-Seine, Niki de Saint Phalle a bénéficié d'une première rétrospective au Centre Pompidou à Paris dès 1980. Récemment, ses œuvres ont été exposées au Grand Palais à Paris en 2014, au MoMA PS1 à New-York en 2020 ou encore à la Menil Collection à Houston et au MCASD de San Diego en 2022. Ses œuvres sont présentes dans les plus prestigieuses collections muséales : Centre Pompidou à Paris, Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, Moderna Museet à Stockholm, Tate à Londres, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden à Washington D.C., MoMA de New York, Whitney Museum of American Art, entre autres.
 


[1] Niki de Saint Phalle, Traces. Une autobiographie, Remembering 1930-1949, p. 69.

 

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